Tulum est une petite ville qui travaille essentiellement pour le tourisme. Elle est entourée de Cénotes, de vestiges mayas sublimes, de plages paradisiaques, de parcs naturels...
Un petit air de vacances plane ici, le village est parsemé de petits restos et bars sympa, tous les déplacements s’effectuent en vélo, le long de jolies pistes cyclables qui zig-zaguent dans la forêt.
C'est notre dernière étape mexicaine, nous rechargeons les batteries avant Cuba.
Un hostel coloré
Mama's home est une super adresse pour se détendre quelques jours à Tulum. Pleine de couleurs, elle vibre au rythme tonique de José. Les chambres sont organisées autour d'un grand patio planté dans lequel est installée une longue table conviviale. Notre chambre est une ancienne salle de bain reconvertie: de la magnifique faïence au sol et sur les murs.
Le site Maya
Après le site maya de Palenque perdu dans la jungle, celui de Monte-Alban perché sur sa montagne à 2000m d’altitude, celui d’Uxmal caché dans la forêt, c’est ici sur une falaise surplombant les Caraïbes que les Mayas ont bâti cette cité.
Les plages et les cénotes
Pour les baignades, on a l’embarras du choix ici. Soit dans la mer bleue turquoise des Caraïbes, soit dans l’eau cristalline des fameux cénotes. Nous alternons les deux et sommes stupéfait par la faune et la flore qui occupent ces lieux. Sur la plage, à quelques mètres du rivage, nous avons la joie de croiser de grosses tortues occupées à manger les algues qui tapissent le sable. Nous ne perdons pas une miette du spectacle et les observons mâchouiller tranquillement dans leur prairie sous-marine avant de remonter à la surface de temps à autre pour reprendre un peu d’oxygène. Dans le cénote, une population de plus petites tortues et de poissons peuple les galeries souterraines et les deux bassins. Les rayons du soleil éclairent le fond du puits et dégagent un contraste de clair-obscur magnifique à observer en surface mais surtout sous l’eau.
Petite ville d’héritage coloniale, Valladolid est "tranquila". Le temps semble s’être arrêté. Comme dans certains villages d'Ardèche, les commerces sont à l'ancienne avec beaucoup de vente au détail. On pose nos sacs a dos dans un hostel vraiment cool. On y rencontrera Clement, un tourdumondiste en voyage depuis 11 mois et qui connait......Chooly! Une farce du destin, en tous cas on a bien accroché. On est allé tous les trois se baigner dans un cenote. Des mystérieuses rivières souterraines traversent le sol rocheux de la région. Parfois le sol s'est effondré et laisse apparaître des énormes cratères de 100m de profondeur remplis d'eau claire. Les arbres font descendre leurs racines, les oiseaux nichent dans les cavités rocheuses, les poissons chatouillent les pieds. Un écosystème pittoresque reposant.
La lumière arrive par faisceaux. Sur place on comprend bien pourquoi les mayas considéraient ces lieux
comme étant des moyens de communication avec les dieux de l'infra-monde.
On visite le petit site de ruines mayas d'Ek Balam, certains touristes descendent les pyramides sur les fesses, un spectacle qui nous fait beaucoup rire.
Architecture
Un petit coup de cœur pour le couvent San Bernadino construit en 1552, sous la direction du frère Juan de Mérida, architecte. Encore une fois, la colonisation catholique fut sanglante, cette histoire découverte plus en profondeur dans les multiples musées du pays nous fait froid dans le dos. Mais par contre, les bâtiments de cette époque ont des qualités architecturales remarquables.
Nous sommes désormais convaincus que le célèbre architecte Luis Barragan s'est inspiré de lieux comme celui-ci. Presque naïve, l'architecture est minimaliste. Les arcs du patio sont uniques, les effets de lumière et de couleur sont magnifiques.
Le couvent est construit sur un gigantesque cénote. Un beau petit bâtiment le célèbre et protège son accès. Le puit naturel est stratégique pour le maraîchage.
C'est depuis la petite ville tranquille de Valladolid que nous prenons un bus vers le site archéologique magique d'Uxmal. Le site est très diffèrent de la cite maya de Palenque. On a quitté la moiteur de la jungle, ici la foret est plus basse, épaisse et à perte de vue. L'air est sec et la végétation attend la saison des pluies avec impatience. Les mayas ont construit dans ce contexte des gigantesques plateformes pour prendre de la hauteur sur cette nature envahissante. La topographie artificielle constitue un premier socle sur lequel on se déplace. Les bâtiments sont construits sur ces socles à des hauteurs différentes. La pyramide Del Adivino que l'on voit en premier en entrant sur le site a la particularité d'avoir des angles arrondis qui fait penser à l'architecture militaire Vauban. Son raide emmarchement mène à la porte du temple en forme de gueule de monstre.
Les quatre bâtiments à cote de la pyramide sont organisés autour d'une grande cour rectangulaire, ouverte sur les angles. L'ensemble parait simple au premier regard, mais il est en réalité très complexe. Il a 5 niveaux différents, les perceptions/positions dans l'espace sont variés: terrasses, emmarchements sur toute la longueur des bâtiments, vues en plongée/contre-plongée... Les frises des bâtiments très bien conservées sont riches en sculptures et modénatures. On apprécie beaucoup la composition des portes à double encadrement. Le temple du gouverneur domine les autres bâtiments, on domine toute la foret. La vue la plus impressionnante est celle depuis le haut de la grande pyramide. On voit tout le site, des crêtes de pierre émergent de la foret. A part les iguanes nous sommes seuls. Un coup de cœur pour ces ruines. Pour en savoir plus, je vous recommande de lire les articles que nous avons scanné avant notre départ.
L’arrivée
Le bus traverse des montagnes dessinant des douces courbes, des successions de collines verdoyantes avec de temps en temps des promontoires hauts et pointus. La chaleur à l’arrivée est la pire qu’on ait connu depuis le début du voyage : l’air est très humide.
Sites autour de Palenque
Aprés un bref coup d’œil de la ville sans grand intérêt, nous partons en direction des ruines mayas au cœur de la jungle. Le site est émouvant, entouré par des montagnes couvertes de végétation, les ruines imposantes et lumineuses créent un fort contraste avec l’obscurité de la jungle épaisse. Des grandes pyramides de pierre sont adossées aux collines, il y a rapport savant des pleins et des vides. Les proportions des grandes places amplifient la monumentalité des édifices. Métaphore du cheminement vers le ciel. La prise de hauteur et de distance vis-à-vis de la jungle donne un sentiment de sécurité et une sorte de sensation de domination du milieu pour mieux le surveiller. On peut y observer l’horizon et presque toucher le ciel.
Des chambres funéraires richement décorées, comportant des énormes tombeaux en pierre finement sculptés et des offrandes, ont été découverts récemment. Nous découvrons la fausse voute maya : n’ayant pas découvert la clef de voute, ils construisaient des voutes composées de deux pans de murs faiblement inclines qui sont liés en partie haute par une pierre étroite posée à l'horizontale.
Le site est grand, les emmarchements très hauts et raides. La chaleur rend les ascensions, en zigzag pour ne pas tomber, difficiles. Autour des bâtiments de culte et des batimemts de pouvoir, il y a les ruines de toute la cite, tout n’est pas visible tellement c’est grand et envahi par la jungle. Un nuage de vapeur flotte au-dessus des cimes, on entend les rugissements rauques des singes hurleurs. Les petites plantes poussent sur les troncs des plus grandes. Les dimensions et la diversité de la flore n’ont rien à voir avec nos forets auboises. Une pensée à Etienne en voyant les orchidées sauvages pousser sur les troncs.
Le jour suivant, on découvre une impressionnante cascade de 30m de haut au milieu de la jungle. Quelques minutes de bus plus loin et la succession de bassins se déversant les uns dans les autres du site « Aguas azul » s’offrent a nous. La baignade dans les eaux turquoises nous remet d’aplomb. Le retour à Palenque fut ralenti par la rupture de la courroie de distribution du bus. On a bien rigolé avec les autres passagers et le chauffeur.
L'arrivée
Une nuit de voyage en bus et nous voila à San Cristobal de las casas au petit matin 2200m plus haut en altitude. Nous retrouvons l'air et la fraîcheur de la montagne.
Il est 7h, la ville se réveille doucement, les commerces ne sont pas encore ouverts et les très hauts trottoirs sont presque vides.
Maison mystique
L'auberge, toujours organisée autour de cours et de patios, a des murs ornés de peintures très "baba cool", parfois même assez mystiques... Les murs de la cuisine sont couverts de noms et nationalités du monde entier des voyageurs qui sont passés par là. C´est étrange car nous sommes peu nombreux, il y a une ambiance fantomatique en décalage avec les traces de vie dynamique qui nous entoure. Un grand toit terrasse nous permet de travailler au soleil sur la suite de l'itinéraire. Le gérant est très sympa, il nous explique le process du café de la cueillette jusqu'à la tasse. Il fait son propre café lui même en cueillant dans le caféier de l'auberge. Des colibris butinent le nectar des fleurs de toutes les couleurs.
San Cristobal de las casas
Toujours d'héritage coloniale, l'architecture colorée de plain pied est ici un peu différente de Puebla et Oaxaca. Plus rustique, ce sont des petites constructions de montagne.
Les montagnes sont très présentes dans la ville: au bout de chaque perspective des rues en damier, elles forment le grand paysage. Il y a un contraste intéressant entre la faible hauteur des façades d'un seul niveau et les hautes montagnes.
Le damier rigoureux semble plat sur la carte mais en réalité il y a une topographie changeante. Certains quartiers ont des rues à forte pente, les trottoirs sont parfois très hauts. Des églises sont construites en haut de promontoires depuis lesquels on a une belle vue sur la ville et les montagnes au loin.
Tôt le matin, on parcourt le marché indien: ils descendent des villages des montagnes pour vendre fruits/légumes/vêtements...Habillés en costumes traditionnels (robe en poils noirs), les enfants sur le dos, les indiennes ont des visages incroyables qu´on ne peut pas photographier car ce serait leur voler leur âme.
Cette ville est entourée de sites naturels grandioses. Nous embarquons dans un bateau à moteur en direction du monumental canyon Sumidero. Un cours d'eau de 100m de profondeur en moyenne qui débouche sur un des plus gros barrage du monde. Il est entouré de falaises tombant a pic dans l'eau dépassant parfois de 400m au dessus de l'eau! Un site a couper le souffle, plein de crocos, de singes, d´oiseaux.
Le lendemain on se rend au petit village indien Chamula à cheval. Sans nous demander notre niveau, sans nous expliquer comment on monte un cheval, sans bombes, on part avec notre jeune accompagnateur dans les étroits chemins de montagne. Cette légèreté de règles est finalement assez agréable et on ressent un grand sentiment de liberté. Le guide nous propose tout de suite de partir au galop, on prend les rênes d´une main, le lasso de l'autre main et on cravache nos montures pour partir au galop à travers le paysage rural tranquille.
L´eglise de Chamula est unique: les mayas y pratique leurs propres cultes en s´appropriant l´espace. Toutes les statues catholiques sont rangées sur le côté, les bancs ont été retirés, la nef est complètement dégagée, des épines de pins recouvrent le sol et les familles prient accroupis devant des rangées de bougies posées au sol. Les hommes récitent des sortes d´incantations à haute voix. Une Expérience extraordinaire!
Architecture
Notre curiosité nous pousse à entrer dans un luxueux hôtel du centre. Après avoir expliqué que nous sommes archis et qu'on souhaite jeter un coup d'oeil, le directeur de l'hôtel "Bho" vient à notre rencontre et nous offre une visite guidée. L'hôtel est remarquable, un mélange d'architecture contemporaine construite avec des matériaux et techniques locales. L'hôtel s'organise autour d'un bassin noir aux reflets miroir, autour, une luxuriante végétation confère à ce lieu une atmosphère très zen. Les volumes sont ceux de l'architecture traditionnelle. Les matériaux sont locaux: charpente et menuiseries en pins, murs en terre adobe, sol en céramique faite dans la région... Les ouvertures, le mobilier et la déco sont très contemporains et faits avec des matériaux racontant le savoir-faire du Chiapas. Nous n'auront pas la chance de nous offrir une nuit dans ce superbe endroit mais on ne résiste pas a un bon dîner dans le patio de l'hôtel, ça nous change des tacos!
L´arrivée
Le voyage entre Oaxaca et Mazunte est très beau, le petit bus shuttle sillone les lacets des montagnes. Des forêts à perte de vue, quelques villages perchés, un climat agréable. On discute avec Yann, un grand allemand en ballade dans tout le pays avec sa tente. Le contraste de température est étouffant.
Une maison sans murs
On pose nos bagages dans une auberge "neo hippie", le dortoir en plein air est très poétique : accroché à la roche au-dessus de l'océan, soleil filtré par une épaisse végétation très fleurie et pleine d´oiseaux colorés aux chants originaux, bruit des vagues...
Par contre il fait très très chaud, on a pas bien dormi... Heureusement on avait que ça à faire de nous reposer toute la journée ;-)
Le business local semble majoritairement être géré par des expats ayant flairé la bonne affaire...
La côte
La côte pacifique est très belle: palmiers, sable fin, forêt luxuriante sur de la roche venant mourir dans l'océan. Un paysage qu'on peut imaginer en lisant "vendredi ou la vie sauvage". Seul petit hic: les payottes, pas toujours heureuses, qui bordent en continu les plages.
Avec nos trois compagnons de voyage rencontrés à Oaxaca, on joue aux cartes, on se marre dans les très grosses vagues. Chloe et Doris courent pour entrer et sortir de l´eau afin d´eviter qu´une grosse vague les emporte, un spectacle amusant à regarder.
On prend un taxi collectivos pour se rendre au village voisin où on peut visiter une lagune mangrove pleine de crocodiles, d´iguanes et de tortues. La communauté est très organisée, elle protège activement son environnement et gère elle-même les visites via une association. Le tour de barque nous permet de voir une faune et une flore très riche. Les crocos nagent sur les rives et certains sont en position de chasse prêts à bondir sur leur proie. La diversité d´oiseaux nous fait tourner la tête!
L'arrivee
Arrivée